Trump impose des frais annuels de 100 000 dollars sur certains visas de travail, réforme des visas H-1B

Contexte et mesures autour des visas H-1B
Les visas H-1B permettent à des travailleurs étrangers qualifiés, notamment des scientifiques, ingénieurs et programmeurs, d exercer leur activité aux États-Unis. Leur durée initiale est de trois ans et peut être prolongée jusqu à six ans pour les bénéficiaires parrainés par un employeur.
Affichant dès le début de son mandat son intention de limiter ces visas afin de privilégier les travailleurs américains, Donald Trump agit sur ce dossier en lien avec son administration.
Aux côtés du président dans le Bureau ovale, le ministre du Commerce a déclaré que l’idée générale est que ces grandes entreprises de la tech et d’autres secteurs ne formeront plus de travailleurs étrangers, et que toutes les grandes entreprises seraient d’accord.
Une orientation en faveur des jeunes diplômés
Pour les employeurs qui recourent à des travailleurs étrangers, le coût serait désormais élevé: ils doivent payer 100 000 dollars au gouvernement et, ensuite, rémunérer leur personnel, ce qui n’est pas rentable, selon les propos tenus. Si vous voulez former quelqu’un, il faut former un jeune diplômé d’une grande université américaine et former les Américains, plutôt que de faire venir des travailleurs étrangers pour occuper des postes.
Évolutions des demandes et répartition
Le nombre de demandes de visas H-1B a nettement progressé ces dernières années, avec un pic d’acceptations en 2022 sous l’administration Biden. Le pic de refus remonte à 2018, lors du premier mandat de Trump.
En 2024, environ 400 000 visas H-1B ont été approuvés, dont les deux tiers étaient des renouvellements. Trois quarts des candidats approuvés en H-1B étaient ressortissants indiens.
Réactions et mécanismes d’exception
Des entrepreneurs de la tech, y compris Elon Musk, ont averti que les ciblages des visas H-1B pourraient peser sur une main-d’œuvre qualifiée disponible localement pour répondre aux besoins du secteur.
Selon une copie du décret signé par Donald Trump, des frais seront exigés pour ceux qui cherchent à entrer dans le pays à partir de dimanche, Kristi Noem pouvant apporter des exemptions à des individus, des entreprises ou des secteurs entiers.
ats/juma