Opération militaire israélienne à Doha : ciblage de hauts responsables du Hamas et réaction internationale

Une opération ciblée de l’armée israélienne visant des dirigeants du Hamas à Doha
Selon un communiqué de l’armée israélienne, une opération militaire a été menée contre des responsables de l’organisation terroriste Hamas présents à Doha, au Qatar. Des images de sécurité montrent une frappe dirigée contre ces figures clés, le 9 septembre 2025, dans un contexte de tensions accrues dans la région.
Conséquences de l’attaque : victimes et effroyable bilan
Les frappes ont causé la mort du fils du négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, ainsi que du chef de son bureau et de trois gardes du corps. Par ailleurs, un membre des forces de sécurité qatarie a également été tué, selon un communiqué du Hamas. La déclaration souligne toutefois que « l’ennemi n’a pas réussi à éliminer les membres de la délégation engagée dans les négociations ».
Le contexte et la déclaration de l’État hébreu
Dans son communiqué, l’armée israélienne précise que cette opération s’inscrit dans une campagne visant à neutraliser des figures responsables des actes de violence du Hamas. Elle affirme que ces responsables dirigent les opérations de l’organisation et sont responsables du massacre du 7 octobre, tout en étant à la tête de la gestion de la guerre contre Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui aussi affirmé que cette action était totalement initiée et menée par Israël, qui en assume la responsabilité.
Réactions internationales et condamnations
L’analyse de Laurent Burkhalter sur la controverse
Dans une intervention au 19h30, Laurent Burkhalter a qualifié cette opération d’« acte criminel flagrant ». Un responsable du Hamas a dénoncé une tentative de ciblage de la délégation lors d’une réunion à Doha, évoquant un « nouveau crime sioniste » visant des négociateurs en plein contexte de discussions sur un éventuel cessez-le-feu en Gaza. Le groupe armé palestinien du Djihad islamique a également condamné cette attaque, la considérant comme une violation des lois et normes internationales.
Le Qatar et la réaction régionale face à l’attaque
Le gouvernement qatari a vivement réagi, dénonçant une opération visant des résidences de dirigeants du Hamas et qualifiant l’attaque « d’acte lâche » contre des immeubles résidentiels. Le Premier ministre qatari a également évoqué la possibilité pour le pays de répondre à cette attaque, tout en affirmant sa volonté de continuer son rôle de médiateur dans le conflit. Mouammar Saldane, leader saoudien, a aussi condamné cette opération, la qualifiant de « violation du droit international » et de « crime grave ».
Un contexte de tensions accrues et de négociations en cours
Dernièrement, le Premier ministre israélien avait ordonné la relance de négociations pour la libération d’otages, suite à une proposition de cessez-le-feu présentée par des médiateurs tels que l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Ces discussions envisagent une libération progressive des otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël, avec une trêve initiale de 60 jours. Par ailleurs, Israël prévoit aussi une offensive militaire visant à prendre le contrôle de Gaza, dernier bastion du groupe islamiste dans la bande de Gaza.