Nobel d’économie 2019 : Esther Duflo et Abhijit Banerjee rejoignent l’Université de Zurich

Nobel d’économie 2019 : Esther Duflo et Abhijit Banerjee rejoignent l’Université de Zurich

Nobel d’économie 2019 : Esther Duflo et Abhijit Banerjee rejoignent l’Université de Zurich

Le couple, marié et lié au MIT, s’apprête à intégrer l’Université de Zurich pour occuper chacun une chaire de professeur à la Faculté des sciences économiques à partir de juillet 2026, selon l’institution.

Contexte Nobel et axes de recherche

En 2019, Esther Duflo et Abhijit Banerjee ont reçu le Prix Nobel d’économie, aux côtés de Michael Kremer, pour leur approche expérimentale visant à réduire la pauvreté dans le monde.

Centre Lemann et financement

À Zurich, les deux économistes prendront une chaire financée par la Fondation Lemann et poursuivront des recherches en économie du développement, en évaluation des politiques publiques relatives à la formation, à la pauvreté et à la santé.

L’installation du Centre Lemann pour le développement, la formation et les politiques publiques et les deux chaires associées sont soutenues par un don de 26 millions de francs suisses. La Fondation Lemann est basée à São Paulo (Brésil) et est à l’origine de cet apport; l’investisseur helvético-brésilien Jorge Paulo Lemann en est l’initiateur.

Réactions et perspectives

Le président Michael Schaepman a exprimé sa joie à l’annonce de l’arrivée de deux économistes parmi les plus influents au monde à l’UZH. Esther Duflo a également souligné que le Centre Lemann permettrait au couple, qui conserve des fonctions à temps partiel au MIT, de développer et d’élargir ses travaux alliant recherche universitaire, mentorat et impact politique concret.

Contexte international et précautions

Le communiqué ne précise pas les raisons exactes du départ des lauréats du Nobel 2019. Leur arrivée en Suisse intervient toutefois dans un contexte de préoccupations croissantes concernant les coupes budgétaires dans la recherche et les libertés académiques aux États-Unis, qui pourraient encourager une fuite des talents vers d’autres pays.

Esther Duflo, détentrice des nationalités américaine et française, avait cosigné un éditorial du Monde en mars dénonçant ce qu’elle décrivait comme des attaques sans précédent contre la science américaine.