Marco Camenisch : du militantisme au meurtre attribué — chronologie et analyses

Marco Camenisch : du militantisme au meurtre attribué

Tout commence en 1979 lorsque Marco Camenisch déclenche l’explosion d’un pylône électrique pour protester contre ce qu’il décrit comme des agressions subies par la nature grisonne. Cet acte est présenté comme un attentat contre une centrale électrique et contribue à faire de lui une figure emblématique des mouvements contestataires suisses.

Condamné à 10 ans de prison, il s’évade du pénitencier de Regensdorf en décembre 1981. S’ouvre alors une cavale longue, marquée notamment par la mort d’un douanier à Brusio le 3 décembre 1989, un meurtre attribué au militant, qui parvient à se faufiler dans les montagnes.

Des preuves décisives et un dossier complexe

Apprehendé en Toscane en 1991, puis extradé vers la Suisse en 2002, l’affaire repose en partie sur l’analyse de l’arme portée par Camenisch. L’expertise établit que le revolver utilisé contre le douanier est bien la même arme saisie deux années plus tard en Italie. L’ancien berger conteste ces preuves et nie le meurtre jusqu’à sa libération en 2017.

Un éclairage d’expert sur les méthodes d’enquête

Dans l’émission Crimes suisses, l’expert en traces d’armes à feu et ancien chargé de cours à l’École des sciences criminelles de l’Université de Lausanne, Alain Gallusser, détaille les méthodes d’examen des armes et les types de traces qu’elles peuvent laisser.

ÉCOUTER l’épisode complet : Crimes suisses — Marco Camenisch, activiste et criminel — environ 58 minutes, présenté par Antoine Droux, et diffusé en direct le vendredi à 00:00.