Genève: près de 2000 manifestants dénoncent les multinationales jugées complices en Palestine

Une marche autorisée s’est ouverte depuis la poste du Mont-Blanc et s’est dirigée vers la Place des Nations à Genève. Elle s’inscrit à la veille des discussions à l’ONU sur le futur cadre juridique des sociétés transnationales, prévues à Genève jusqu’à jeudi.

Selon la police, l’événement a réuni entre 1800 et 2000 participants et s’est déroulé sans incident notable.

Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu, les organisateurs estiment nécessaire de poursuivre les efforts pour faire justice aux victimes et pour identifier les co-responsables de ces crimes.

Ils dénoncent le rôle attribué à plusieurs multinationales dans le maintien de l’occupation, en citant Chevron, BP, Google, Microsoft, HP, Amazon et Glencore. La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, a récemment rappelé leur implication dans des violations graves du droit international.

Campagne et objectifs

Les intervenants ont appelé à des sanctions légales contre Israël, à un embargo militaire, à la fin des accords de libre-échange et au boycott ainsi qu’au désinvestissement des entreprises jugées complices. Ils réclament également l’adoption d’un traité international contraignant pour mettre fin à l’impunité des multinationales et l’arrêt de toute collaboration publique avec ces sociétés, ainsi que la reconnaissance de la responsabilité pénale des dirigeants impliqués.

Soutiens et acteurs internationaux

Cette manifestation s’inscrit dans une campagne mondiale visant à mettre fin à la complicité des multinationales et est soutenue par une vaste coalition d’organisations suisses et internationales, dont La Via Campesina et le mouvement BDS.

Des personnalités politiques et militantes d’Afrique du Sud, de France, de Belgique, de Colombie et d’Europe ont fait le déplacement. Parmi elles figure l’eurodéputée Rima Hassan (France insoumise), proche de la cause palestinienne et ayant pris part à des actions en faveur de Gaza.