Est-il légal de remercier sur la route avec les feux de détresse ou les appels de phares ?

Usage des feux de détresse et appels de phares : que dit la loi ?

Peut-on utiliser les feux de détresse pour exprimer un remerciement ou les appels de phares pour signifier un “s’il vous plaît” en circulation ? Selon l’équipe d’experts en mobilité de Viva, ces pratiques ne sont pas formellement autorisées par la réglementation. Toutefois, elles sont fréquemment tolérées entre conducteurs, ce qui témoigne d’une certaine convivialité sur la route.

Les appels de phares : un signal à manier avec prudence

Les appels de phares sont originellement destinés à alerter un danger imminent, notamment de nuit lorsque le klaxon n’est pas recommandé. Leur usage pour indiquer que l’on cède la priorité peut provoquer des incompréhensions. En effet, le conducteur en face peut mal interpréter ce signal lumineux, qui pourrait être perçu comme un refus ou une confirmation de priorité. Face à ce risque d’ambiguïté, les spécialistes conseillent d’opter si possible pour un signe manuel clair.

Les appels de phares, source possible de confusion

“Les appels de phares peuvent prêter à confusion,” souligne l’équipe d’experts de Viva. Cette mise en garde invite à la prudence dans l’interprétation de ce geste.

Feux de détresse : un usage fonctionnel et encadré

En ce qui concerne les feux de détresse, leur emploi est avant tout dédié à signaler une situation particulière : arrêt d’urgence, accident, embouteillage, voire remorquage sur autoroute. Leur activation est d’ailleurs obligatoire dans certains cas, notamment lors du remorquage sur voies rapides ou lorsque des cars scolaires chargent ou déchargent des passagers.

Utiliser les feux de détresse pour manifester un remerciement est moins sujet à controverse, mais il convient de rester vigilant. Notamment, l’usage de ces feux pour indiquer un stationnement temporaire non autorisé peut engendrer des sanctions financières.

Les experts en mobilité derrière ces recommandations

L’équipe de Viva, agence de communication basée à Zurich, rassemble des spécialistes de la mobilité tels que Timothy Pfannkuchen et Jürg A. Stettler. Ces professionnels expérimentés collaborent avec l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA), publient AutoSprintCH et accompagnent divers acteurs du domaine automobile. Leur travail consiste à apporter des éclairages nuancés sur des thématiques routières parfois complexes.

Comment remerciez-vous les autres usagers de la route ?

Face à ces précisions, plusieurs pratiques peuvent coexister : utiliser les feux de détresse, faire des appels de phares, saluer de la main, ou choisir de ne rien faire pour éviter les malentendus. D’autres conducteurs évoquent ne pas se souvenir d’occasion de remerciement routier, ou ne pas conduire du tout. Cette diversité traduit la variété des usages et perceptions dans le quotidien des automobilistes.