Blatten (Valais) : une majorité du village en zone rouge inconstructible selon les nouvelles cartes de dangers
Cartes des dangers actualisées et enjeux pour Blatten
Les cartes révisées intègrent l’ensemble des risques gravitaires naturels, tels que les inondations, l’érosion des berges, les laves torrentielles, les glissements de terrain, les chutes de pierres et de blocs, les éboulements et les avalanches, ainsi que les ruptures glaciaires.
La mise à disposition de ces cartes est présentée comme une étape clé pour Blatten, la commune pouvant désormais planifier sa reconstruction.
Instabilités et potentiel de reconstruction
La catastrophe a provoqué une perte équivalente à environ dix terrains de football. Toutefois, la même surface demeure constructible aujourd’hui, parfois à condition d’ériger des protections ou de réaménager certains cours d’eau.
Au cœur du village, la surface constructible a été réduite de 70 % après l’épisode du 28 mai. Quelques nouvelles maisons pourraient apparaître au centre de l’ancien village, mais principalement dans le secteur est, en haut de la commune, avec une concentration des projets dans les trois hameaux environnants.
Répartition des risques et zones dédiées à la reconstruction
Les nouvelles cartes, contraignantes sur le plan légal, indiquent qu’à Eisten et à Weissenried (Gassun inclus), le niveau de danger reste moyen à faible, voire résiduel. En revanche, le hameau de Ried est totalement détruit et classé à 100 % en zone rouge, rendant toute reconstruction impossible.
Objectifs et calendrier de reconstruction
Le président de la commune, Matthias Bellwald, se déclare satisfait du travail réalisé et de la rapidité du déploiement. Lors de l’assemblée générale ordinaire du 10 décembre, il présentera le budget 2026 et les investissements prévus pour les cinq années à venir.
La priorité est que les premiers habitants puissent réintégrer des logements non touchés par la catastrophe dès 2026 et que la majorité retrouve un toit d’ici 2029.
Guillaume-Favre Bulle, chef du Service des dangers naturels en Valais, confirme qu’un calendrier faisable pour les dangers naturels est envisagé en vue de 2029.
Évolutions futures et défis à venir
Les cartes pourraient évoluer dans les années à venir en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Le spécialiste précise que ce processus est généralement revu environ tous les quinze ans lors des révisions des plans d’aménagement du territoire.
Un autre enjeu majeur demeure: la création d’une nouvelle route cantonale. Selon Bulle, la carte de danger permet d’identifier la meilleure trajectoire et les protections nécessaires pour assurer l’accès au village.