Garde suisse pontificale sous enquête après des insultes antisémites présumées lors d’une audience papale

Enquête interne après des propos antisémites présumés visant des femmes juives

Interrogé par l’agence Ansa, le caporal Eliah Cinotti, porte-parole de la Garde suisse pontificale, a confirmé qu’un épisode litigieux avait été signalé et qu’une enquête interne, dont le contenu demeure confidentiel, avait été lancée.

Il a ajouté qu’il s’agit d’une procédure normale visant à assurer le service avec le plus grand professionnalisme, précisant que l’affaire avait été révélée par le quotidien italien La Repubblica.

Contexte de l’audience et des témoins

Lors de l’audience générale du pape, le mercredi 29 octobre, deux femmes juives auraient été insultées par un garde suisse en service sur la place Saint-Pierre. Cette audience coïncidait avec le 60ᵉ anniversaire de la déclaration du concile Vatican II Nostra Aetate, promulguée le 28 octobre 1965 par le pape Paul VI, et traitant des relations de l’Église catholique avec les religions non chrétiennes. Le lieu comptait de nombreux représentants d’autres confessions, avec une forte présence juive, selon Ansa.

Témoignages et éléments relatés

Michal Govrin, écrivaine et metteuse en scène israélienne, a déclaré à Ansa que, passant par une entrée latérale avec une délégation internationale de juifs, un membre de la Garde suisse aurait employé le terme « juifs » avec mépris et aurait effectué un geste de cracher.

Dans La Repubblica, Govrin précise qu’à la question « pourquoi », l’officier aurait nié les faits et aurait projeté un geste obscène.

Perspectives et suites possibles

Si l’enquête interne confirme ces éléments et si une demande de photos est en cours, des mesures drastiques pourraient être envisagées, selon Ansa.

LE PAPE LÉON XIV CONTRE L’ANTISÉMITISME

Lors de cette même audience, le pape Léon XIV avait déclaré: « L’Église ne tolère pas l’antisémitisme et le combat, à cause de l’Évangile lui-même », un propos qui avait été accueilli par de longs applaudissements. Cette déclaration est mentionnée en lien avec le contexte de l’événement et a été relayée par les sources italiennes, notamment La Repubblica et Ansa.