Exécutions et peines en Suisse en 2024 : près de 75 % des décisions conduisent à l’incarcération (données OFS)

Chiffres clés des exécutions de peine et de mesure en Suisse (2024)

En 2024, l’Office fédéral de la statistique (OFS) recense 12’404 exécutions de peine ou de mesure qui ont débuté sur le territoire helvétique.

Près de trois quarts de ces décisions ont abouti à une incarcération dans un établissement pénitentiaire.

Variations cantonales et profil des condamnés

Certains cantons, à l’instar de Genève et Vaud, affichent des taux de détention plus élevés, tout en appliquant des sanctions pénales plus lourdes.

Parmi les personnes concernées par une incarcération, 91% sont des hommes et 69% sont de nationalité étrangère.

Formes d’exécution et mesures associées

Les peines privatives de liberté et les substitutions à l’amende constituent les décisions les plus fréquemment exécutées en détention.

Les mesures stationnaires, comme les traitements psychiatriques, restent rares: elles représentent moins d’1% des entrées en institution de privation de liberté.

Notons que les détentions provisoires n’ont jamais été aussi nombreuses en Suisse; toutefois, des mesures alternatives existent, précise l’OFS.

Travail d’intérêt général et autres formes d’exécution

En 2024, plus de 3 000 peines ont été exécutées sous forme de travail d’intérêt général (TIG), soit un peu moins d’un quart du total.

Dans ce cadre, la part de femmes (25%) et de personnes de nationalité suisse (59%) est plus élevée que pour les exécutions en détention.

L’amende demeure la peine la plus fréquemment concernée. La surveillance électronique représente 3% des exécutions commencées en 2024, avec une durée de suivi moyenne de 89 jours. Là aussi, les femmes (15%) et les Suisses (57%) y sont proportionnellement plus représentées que parmi les détenus.