Suisse romande : un nouveau conseil scientifique intercantonal pour le climat

Suisse romande : un nouveau conseil scientifique intercantonal pour le climat

Composition et rôle du conseil

Un cadre climatique renouvelé prend forme en Suisse romande avec la création d’un conseil scientifique intercantonal composé de 10 à 16 membres issus des milieux académiques et scientifiques, chacun disposant d’une expertise reconnue au niveau national dans des domaines variés tels que la forêt, le climat, les politiques publiques, la biodiversité, la santé et le social, l’agriculture, l’énergie, la mobilité ou l’économie, tout en conservant une connaissance des problématiques locales.

Les noms des membres seront officiellement dévoilés en janvier. On sait déjà que la climatologue Martine Rebetez fera partie du groupe. « Je travaille avec les cantons déjà depuis plusieurs années, jusqu’ici séparément. Maintenant, ils ont pris l’initiative de se mettre ensemble pour ce conseil scientifique, ce qui permet … d’avoir une force d’une autre dimension », déclare-t-elle sur La Matinale de la RTS.

Pont entre science et décision politique

À l’instar du GIEC, ce conseil aura pour mission de formuler un avis sur les mesures inscrites dans les plans climat des cantons, afin de réduire leur impact et de s’adapter aux effets du changement climatique. « On va vraiment être utiles pour aider à la décision en apportant des informations qui sont plus précises que les connaissances générales », souligne Martine Rebetez.

Le Conseil scientifique romand sur le climat ne devrait pas publier de vastes rapports comme le fait le GIEC, mais viser à établir un lien concret entre le savoir scientifique et la politique publique. Les rapports, eux, sont déjà réalisés par ProClim, qui publie une synthèse des dernières connaissances scientifiques sur le changement climatique en Suisse après chaque publication du GIEC.

Première réunion mi-janvier

Le conseil n’est pas totalement inédit: des groupes régionaux d’experts existent déjà à l’étranger, notamment en France; toutefois, ces structures publient essentiellement des bilans de connaissance et n’interviennent pas nécessairement dans le choix des mesures. L’organisme romand aura l’avantage de conseiller directement les décideurs locaux.

Lors de sa première réunion, prévue à Lausanne à la mi-janvier, il sera consulté durant une journée par les représentants des six cantons romands, afin de mettre en œuvre des politiques efficaces et concertées, couvrant aussi bien les villes que les zones rurales, entre plaine, Plateau et montagnes.