Gouvernement Lecornu : nominations, renouvellement et objectifs après l’annonce à l’Élysée

Composition et premières indications
Depuis le parvis de l’Élysée, le secrétaire général de la présidence Emmanuel Moulin a dévoilé 18 noms, avec pas moins de 12 ministres démissionnaires repositionnés à leur poste ou ailleurs.
Nouveautés et réaffectations
Parmi les nouveautés, Aurore Bergé cumule les fonctions liées à l’Égalité entre les femmes et les hommes et le rôle de porte-parole du gouvernement. Le député Renaissance Eric Woerth, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, retrouve un poste en Décentralisation, l’une des priorités affichées par Sébastien Lecornu. Naïma Moutchou est nommée à la transformation et à l’action publique de l’intelligence artificielle et du numérique.
Ministres reconduits et confirmations
Plusieurs ministres ont été reconduits, notamment Elizabeth Borne, Gérald Darmanin, Rachida Dati, Bruno Retailleau, Jean-Noël Barrot, Agnès Pannier-Runacher, Philippe Tabarot, Marina Ferrari, Annie Genevard, Catherine Vautrin et Manuel Valls, qui poursuivent leurs fonctions dans leurs ministères respectifs: l’Éducation, la Justice, la Culture, l’Intérieur, les Affaires étrangères, la Transition énergétique, les Transports, les Sports, l’Agriculture, le Travail et la Santé et les Outre-mer. Amélie de Montchalin est confirmée aux Comptes publics.
Plan et calendrier
Nomination effective après des mois de travail, Sébastien Lecornu a multiplié les consultations pour aboutir à un organigramme très proche de celui de son prédécesseur François Bayrou.
Prochaines étapes et calendrier
Une seconde salve de ministres sera annoncée après la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue mardi à l’Assemblée et mercredi au Sénat. Le chef de l’État souhaite toutefois maintenir une équipe resserrée, avec un plafond de 25 ministres maximum.
Le premier Conseil des ministres autour d’Emmanuel Macron est programmé lundi à 16h.
Appel au compromis et continuité
Sébastien Lecornu a appelé ses ministres à agir comme des négociateurs et à trouver des compromis avec l’ensemble des parlementaires, dans un contexte sans majorité claire à l’Assemblée et face aux oppositions. Selon son entourage, ce gouvernement s’inscrit dans le socle commun de la droite et du centre de la précédente coalition et allie stabilité et continuité pour certaines administrations. Parmi les ministres nommés ce jour, un tiers n’appartenaient pas au gouvernement précédent.
L’objectif premier est de faire adopter un budget pour la France avant la fin de l’année et de piloter quelques grands chantiers d’intérêt national.